mercredi 10 juin 2009
Jimmy Hoffa
Je suis passionnée par l’histoire des syndicats, surtout canadiens et américains. Des syndicalistes se sont fait descendre pour leur cause !
Je pense par exemple à la dizaine de mineurs du Colorado (massacre de Ludlow) qui après une année de grève, en 1914, se sont fait descendre par la garde nationale envoyée par le gouverneur du Colorado !
Mais ce dont j'ai envie de parler est la disparition de Jimmy Hoffa. Chaque année quand arrive les beaux jours, je pense souvent à Jimmy Hoffa (et à sa famille), président du syndicat des Teamsters des USA de 1957 à 1965 environ. Il disparu en 1975 et on n’a jamais retrouvé son corps. C’est terrible pour les proches ! Je sais ce n’était pas un saint, il a fait 4 ans la prison après avoir été condamné pour faire 10 ans pour le blanchiment d’argent de la mafia italo-américaine à travers un système utilisant l’argent de la caisse de retraite des Teamsters. Non c’est pas beau ! Mais il a fait de grandes choses pour les syndiqués ! Il a été gracié par le Président Nixon après 4 ans de prison. Je sais, Nixon est loin d’être au-dessus de tout soupçons ! Toujours est-il que quelques années plus tard, James Riddle Hoffa disparaissait à tout jamais
On oublie comment et pourquoi Hoffa s'est allié à la Mafia...parce que des tueurs engagés par les transporteurs battaient et tuaient les camionneurs qui voulaient se syndiquer. C'est pour protéger leur vie que les camionneurs se sont associés au crime organisé; après, ils avaient mis le doigt dans le tordeur et ils allaient devenir corrompus par ce qui les avaient sauvé. Ces employeurs, certains existent encore (« corporativement » parlant, on s'entend).. et on n'a jamais parlé d'eux comme des criminels.. pourtant!!!
Les raisons ayant permis son épanouissement. Le capitalisme sauvage, de même que des gouvernements locaux directement assujettis au patronat, prêt à envoyer la troupe pour mater les ouvriers.
Oui c'était sauvage et maintenant que les syndicats sont là, il y a malheureusement de l'abus. Exemple, dans l’entreprise où je bosse, les peintres peuvent aller prendre leur pause à leur pavillon (des immeubles) qui est parfois à 30 minutes de l'endroit où ils ont une tâche ! En tout, ça fait une heure trente de "break syndical". Au bout d'une journée, ils ont réussi à mettre une couche de peinture ... sur un mur d'un petit bureau. Et ça coûte 800 $ faire peindre un petit local ! On n'a pas le droit de planter un clou... grief syndical ! Quand il y a de l'abus, ça paraît mal le syndicalisme !!!! Mais de l’abus, il y en a partout et il y en aurait encore plus du côté de l'employeur si on n'était pas syndiqués. Ita est !
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Le syndicalisme, c'est un mal nécessaire.
RépondreSupprimerEt comme ce mouvement tend maintenant à perdre de son importance sous l'effet de la globalisation, on regrettera bcp son ancienne influence.
Les conditions de travail tendent maintenant au nivellement par le bas pour le plus gros profit des actionnaires...
On retourne lentement vers une élite peu nombreuse dominant une masse de sans-grades, la classe moyenne rétrécissant comme une peau de chagrin...
héhé. d'après mes échos, ici, les petits patrons reprennent du poil de la bête. (harcèlement moral, etc..). puis les gros vont faire leur beurre la ou la main d'oeuvre est meilleur marché. (délocalisations).
RépondreSupprimerje ne suis plus dutout l'actualité depuis 5 ou 6 ans... ou alors de très loin. mais les revendications syndicales me semblent dépassées. (plus de pouvoir d'achat). tant que les travailleurs ne seront pas propriétaires du fruit de leur labeur, ce sera l'arnaque. de là à dire que ça serait mieux sur tous les points...
(Définition de ita est : ita est (i-ta-èst'), expression empruntée du latin qui signifie : il est ainsi.)