Les gens sont heureux pour plein de raisons différentes. Et malheureux aussi, ça va de soi il me semble. Les raisons différentes vont de soi, j’veux dire.
Il y en a qui jardinent, ou coupent du bois, et ça leur suffit.
Il y en a d'autres qui sont heureux à ne rien faire du tout, et d'autres qui aiment voyager, ou voir du monde.
Il y en a qui doivent toujours avoir des projets pour être heureux, d'autres ne sont heureux que quand ils sont seuls, ou quand ils méditent, ou lisent des livres.
D’autres doivent toujours s’agiter de partout et il faut que ça bouge autour d’eux.
Puis il y en a qui ne sont jamais contents, alors qu'ils ont tout ce qu'ils veulent, matériellement.
Puis il y en a qui aiment prêcher, se sentir vivre en proclamant la parole divine, alors que d'autres font des sacrifices de poulets pendant des messes noires. (ou autres sacrifices que les poulets, c’est sûr).
J'ai même connu des vétérans qui se sentaient malheureux depuis qu'ils avaient quitté l'armée, et parlaient de la guerre comme du "bon vieux temps". Si si, j’raconte pas d’histoires.
Puis d'autres, et d'autres encore... plein de gens différents de partout...
Le noeud de ça, c'est peut-être le désir. La souffrance. Il y en a qui sont malheureux pour pas grand chose, qui se font une montagne d'un rien, et d'autres qui supportent plein de misères en restant toujours zen à la fin.
Ça dépend de l'endroit, du lieu ou t'es né, de ta famille, des maladies que t'as eues, de ton éducation, de ta vision de ce qui est bien, ou de ce qui est mal.
Chacun détient sa clé personnelle. Et même, le bonheur des uns fait le malheur des autres, souvent.
Ce serait pratique qu'il y ait une clé commune à chacun, mais chacun n'a pas les mêmes besoins ni les mêmes envies.
Puis il y en a qui se sentent malheureux parce qu'ils n'arrivent pas à aimer les gens, et d'autres qui s'en foutent, de tout, et qui sont bien comme ça.
C’est bin pour dire hen !