Ce matin, dans Opinion du Cyberpresse, une lettre de Claire Gagnon reflète assez bien ce à quoi je pensais, pas plus tard qu’hier. Puisque c’est déjà écrit, pourquoi se crever à réécrire hein ? Alors je copie/colle :
« Oui, je veux un sac lorsque j'achète pour 50$ de produits à la pharmacie, comme du shampoing, de la mousse pour mes cheveux, de la pâte dentifrice, des rasoirs, de la soie dentaire, une boîte de mouchoirs, du déodorant, etc. Parce que je n'ai qu'un sac à main pas plus grand qu'un porte-monnaie et que tout ça n'entre pas dans mes poches, car elles ne sont pas assez grandes.
Eh oui, je veux un sac si j'arrête au magasin à un dollar pour m'acheter des sacs à surgeler, des produits nettoyants et un rideau de douche parce qu'il coûte moins cher chez vous que chez Sears.
Donnez-moi un sac s'il vous plaît parce que je n'ai pas de voiture et que je dois retourner chez moi à pied. Je participe déjà à l'écologie de ma planète en prenant les transports en commun et en marchant.
Je n'ai pas le droit aux achats spontanés parce que je n'ai pas mon sac réutilisable et que, si j'en achète un autre, je ne saurai plus où le remiser parce que mes crochets sont pleins. Je n'ai qu'un trois-pièces et demie pour ranger tout ça.
J'étouffe dans cette marée de «Sauvons la planète». Et pendant ce temps-là, que fait-on des débris qui se promènent autour de notre belle planète? Eux, ils ont le droit de se promener dans l'espace parce qu'ils paient le gros prix et font croire au reste du monde qu'ils agissent pour creuser des puits en Afrique.
J'aimerais bien pouvoir me téléporter chez moi les bras chargés, mais je ne suis pas capable. Que dois-je faire? J'angoisse lorsque j'arrête dans un magasin et que j'achète des produits parce que je sais que l'on va me demander si je veux un sac.
J'hésite quand j'achète du fromage au marché public et que je découvre un comptoir de fromages. Lorsque j'ai le goût d'en acheter, je me dis: «Ça n'entre pas dans ma sacoche ni dans mes poches», alors je vais seulement goûter parce que je ne veux pas me faire demander: «Voulez-vous un sac, madame?»
J'ai l'air de celle qui veut détruire la planète si on m'offre un sac. Offrez-m'en un en papier! Y avez-vous pensé? J'ai presque envie de pleurer.
Allez-vous me frapper dans six mois si je vais à l'épicerie sans mon sac? Je pense que oui parce que, dernièrement, j'ai vu une caissière à l'épicerie de mon quartier porter un jugement et faire des commentaires assez acerbes parce que le client avant moi n'avait pas de sacs réutilisables. Ouf! J'avais les miens!
Je crois qu'on dépasse les bornes. Gardons un peu de jugement et de bon sens et évitons de sombrer dans l'extrême à outrance. Est-ce que je vis dans une oligarchie? Je crois que oui, j'en suis même convaincue, et de toute évidence je ne fais pas partie de cette famille.Alors, s'il vous plaît, aidez-moi et ramenez le bon sens aux dirigeants et aux autres grands partisans membres de la planète à tout prix. Produisez des sacs qui se désagrègent dans le mois suivant et arrêtez de me demander si je veux un sac, madame! Laissez-moi respirer et vivre même si je n'ai pas mon sac! »
hé!
RépondreSupprimerhttp://images.imagehotel.net/c19631bb6f_tn.jpg
tu l'as vu ?
oui je l'ai vu... mais pas avant que tu colles le lien ! Très drôle...je vais le coller au bas du post.
RépondreSupprimerJ'ai vu ton com chez Éric, ça m'a fait marrer pas mal hihi!